Deuxième Acte : Du récit au dialogue

Du 25 au 29 novembre 2024 à Liévin

Le CAP – Centre des Arts de la Parole, la Ville de Liévin et l’État s’associent pour créer un parcours artistique et citoyen, en trois étapes, conçu spécifiquement pour le territoire de Liévin, mené par les équipes du CAP et piloté par la Zelda Bourquin, collaboratrice artistique du Centre des Arts de la Parole.

Il réunit les directeurs et directrices de Centres sociaux, ainsi que leur personnel ; des enseignants et enseignantes, des personnels municipaux et élus, pour découvrir par groupes les enjeux des 7 arts de la parole. 
Ces journées de formation et d’expérimentations sont le socle du travail de création à venir. 

Pour faire vivre ce récit au plus près du terrain, Zelda nous raconte ce deuxième acte…

© Jr Korpa

Lors de notre deuxième semaine de résidence, nous nous retrouvons à nouveau au Centre culturel et social Edouard Pignon qui se situe dans les Hauts de Liévin aux pieds des 2 terrils de Loos-en-Gohelle.

Nous avons présenté le projet « La ville qui voulait parler », comme un projet de résidence de création-formation. Dans cette perspective, il s’agit de partir de notre pratique d’artiste avec Julie, et de concevoir ce temps de résidence à Liévin comme un mélange entre un processus de création artistique et une approche de formation. Cette hybridation permet à mon sens de transmettre un vécu, une capacité, en laissant une part de créativité, – incertaine, toujours – tout en transmettant quelques compétences.

Lors de la semaine 1, j’avais pu transmettre l’approche des arts de la parole et faire pratiquer à l’écrit un de ces arts aux participant.e.s. Lors de cette deuxième semaine, il s’agit de mettre en oeuvre un processus créatif, à partir des arts de la parole et en lien avec l’imaginaire déployé par Camille de Toledo dans le “Le fleuve qui voulait écrire”.

Cette semaine là, encore plus que la première, il y a une dimension intime et ludique qui prend le pas sur la théorie. Nous proposons aux participants d’aller les prendre en photos dans le lieu de la ville qu’ils ont choisi lors de notre première semaine. Par groupe de 3, Julie les emmène dans le lieu de leur choix et compose avec eux une image où ils dialoguent avec le lieu où ils se trouvent. Le rapport à la photographie et au portrait est vécu de façons différentes selon les participants. Au fur et à mesure de la semaine, nous sentons que ces moments vécu (prendre la voiture, découvrir le lieu à plusieurs, choisir une photo) créer encore un autre type de lien au sein du groupe.

Pendant que Julie fait des allers-retours en tenant un timing précis, je travaille avec les personnes sur leur texte en essayant de leur faire trouver “la voix” du lieu qu’ils souhaitent faire parler. Nous essayons de caractériser l’art de la parole choisi, en fonction de ce qu’ils veulent dire à travers ce lieu. 

En fin de journée, j’organise un dispositif d’improvisation sur chaise, où les participants improvisent en incarnant le lieu qu’ils ont choisi. Des débats éclatent entre l’Église, le Lidel et le Terril de Loos-en-Gohelle que nous voyons d’ailleurs depuis notre fenêtre au Centre Edouard Pignon. Des discussions charmantes s’improvisent entre une photo de l’époque du Bassin minier et le parc public de Liévin.

En fin de semaine, Julie a presque pu prendre en photo tout le monde, presque – car la pluie n’a pas épargné quelques sessions photos qui seront reprogrammées lors de la troisième semaine.

Avec Julie et sur la recommandation de Frédéric Talaga, le Directeur Pôle cohésion sociale de Liévin, nous rencontrons Eric Majorczyk, de l’association Flandre Artois Photos. C’est lui qui procédera au tirage des 25 et quelques photos en format A3.

© Annie Gavin

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